Les corps humains prennent forme culturelle. Nos modes de vie (d’alimentation, de déplacement, de travail, d’occupation) sculptent notre morphologie à partir d’un donné de départ, un patrimoine génétique, dont l’évolution est elle-même d’emblée marquée par son environnement culturel.
C’est ainsi qu’en Occident, depuis quelques décennies, nous avons tous, en moyenne, gagné quelques centimètres de taille et de tour de taille, quelques années de longévité et plusieurs années de vie en bonne forme. Nous avons dans le même temps perdu de notre autonomie en mémoire, de la résistance aux éléments naturels, des heures de sommeil réparateurs et du sens de l’équilibre alimentaire.
Aujourd’hui, apparait la génération « dos de serpe version molle ». Un profil de knack penché sur son petit écran, des écouteurs dans les oreilles, le seul exercice physique consistant à agiter deux doigts sur son minuscule appareil. Ils commencent par être très maigres, très peu musclés et, les pizzas et hamburgers aidant, finissent par devenir très gros, et très flasques.
D’accord, il existe des exceptions…

Marie-Christine Bernard
Novembre 2016