Coupable d’être libre…
Meriam Yahia Ibrahim Ishag, femme soudanaise de 27 ans, croupit en prison dans son pays.
Son crime ? S’être convertie au christianisme.
Jetée dans une geôle alors qu’elle était enceinte, elle vient d’y accoucher d’une petite fille. Cette femme risque la pendaison.
Bien lu ? Oui, la pendaison.
Et 100 coups de fouet pour avoir épousé un chrétien, ce qui est assimilé à un adultère.
Bien lu ? Oui, adultère pour avoir épousé un chrétien, elle, « tatouée » musulmane à la naissance.
Décision prise et argumentée au vu et au su du monde entier. En vertu de la fumeuse charia dont il faudra bien un jour dénoncer sans détour le caractère sectaire et assassin.
Meriam est aux mains de fous se réclamant de leur religion, du droit de leur dieu. Des hommes (non, ce n’est pas au sens générique ici) qui croupissent, eux, dans un obscurantisme qui à ce degré relève de la psychiatrie…. mais qui ont pris le pouvoir.
Oui, il arrive que les fous soient aux commandes de tout un pays…
Mais tu n’es pas seule, Meriam.
A l’heure où j’écris ce billet, la rumeur court que tu seras relâchée… Mais pour quelle vie ? Avec quels traumatismes !
Nous sommes des millions à te défendre dans l’ombre, en écrivant, en pétitionnant, en priant pour toi, pour toi et pour ta fille, ton bébé…
Je vous porte toutes deux contre mon cœur, tu peux en être sûre !
Marie-Christine Bernard
Juin 2014