Le mépris mène dans le mur.
Quand les grands médias cesseront de traiter de haut la France profonde,
celle des kermesses et de l’accordéon,
des fêtes de familles sans chichi
et des fanfares municipales,
celle des terroirs et des villages même pas touristiques,
celle qui préfère parler français que franglais,
qui n’a que faire des stars d’Hollywood ,
qui soigne son jardin et accueille ses voisins,
qui essaie d’être honnête et ne vise pas la gloriole télévisuelle,
et qui ne comprend pas pourquoi ses peurs du lendemain seraient moins importantes que les certitudes assénées des bien-pensants.
Bref,
quand la majorité des citoyens se sentira respectée dans sa sensibilité tout aussi républicaine que d’autres dans ce pays,
alors – peut-être- pourrons-nous nous entendre à nouveau sur un projet de société rassembleur et positif.
Les peurs infondées s’évanouiront, les fondées recevront des réponses à la hauteur des enjeux.
Et les partis extrémistes pourront aller se rhabiller…
Marie-Christine Bernard
Juin 2014