Wouhaou !

« Dieu réunit ceux qui s’aiment » Voilà la touche finale de la fameuse cérémonie d’ouverture des JO . Par ces mots, tout est dit du sens de cette manifestation.

Autant l’exprimer d’emblée : j’ai aimé cette cérémonie de bout en bout.

De toute ma  foi chrétienne, j’ai vibré à cette époustouflante célébration de la  fraternité/sororité, de l’inclusion, de l’ouverture d’esprit, de la capacité d’auto-dérision, du goût de la fête, de l’impertinence, de la paix, de la beauté aussi.

Les artisans hommes et femmes déployés autour des tours de Notre-Dame m’ont émue.

J’ai vibré de joie à l’image de l’accordéoniste Félicien Brut perché sur le pont d’Austerlitz.

Axelle Saint-Cirel chantant la Marseillaise sur le toit du Grand Palais m’a rendue fière d’être française.

Les jeunes danseurs multicolores éclaboussés de pluie m’ont galvanisée.

J’ai cavalé sur la Seine avec le cheval d’argent.

Paris magnifiée par des éclairages vertigineux m’a éblouie.

Aya Nakamura au milieu de la garde républicaine m’a conquise.

Enfin, l’interprétation magistrale de Céline Dion, dans l’écrin magique de la Tout Eiffel, m’a laissée en larme.

Peut-on voir une telle liberté créative porteuse de valeurs humanistes, qu’on dit universelles, ailleurs qu’en France ?

Bien sûr j’ai tiqué devant cette table de banquet, possiblement dirigée contre la tradition catholique. Mais je me suis rappelée qu’au pire, elle tournait en dérision une représentation religieuse, pas « Dieu » lui-même, toujours bien au-delà de toute figuration. Je sais et je sens ma foi solide, imperméable à la dérision éventuelle à son encontre. Et puis quand on constate la façon caricaturale qu’ont les religions, y compris catholique, à parler de « Dieu », voire à parler en son nom… Le blasphème n’est pas toujours là où l’on croit qu’il se trouve. Quoi qu’il en soit, je revendique la liberté de « blasphémer », si blasphémer consiste à refuser la soumission à quelques autorité religieuse que ce soit.

C’est ça aussi, la France, heureux pays de la laïcité.

Et au final…

« Dieu réunit ceux qui s’aiment ».

– Marie-Christine Bernard – été 2024