Pandémie numérique
Le monde asiatique est réputé, à juste titre, « très en avance » dans le domaine des technologies numériques, en particulier dans la mise au point de robots de toute sorte, et souvent anthropomorphes : ils ont l’apparence de personnes humaines et c’est réellement bluffant. Même la dimension non-verbale de la communication est reproduite (« calculée » plutôt) comme les mimiques des visages.
Fascinée ? Bien au contraire. Ce monde-là me glace d’effroi. Comment ne pas voir qu’il creuse la tombe de l’humanité ?
Shangaï, haut-lieu de ces inventions, à l’heure où j’écris ces lignes, est devenue une vaste prison pour ses habitants, confinés chez eux sous la surveillance stricte et sans état d’âme ( !!!) par des nuées de robots. Personne ne peut échapper ni à leur surveillance, ni à leurs injonctions que des sbires se chargent de mettre brutalement en œuvre. N’est-ce pas effrayant ? N’y a-t-il pas, dans cette domination de l’humain par de l’algorithmique à tout-va, un aveuglement éthique considérable ?
Marie-Christine Bernard – avril/mai 2022