Noël, fête de la fraternité
Il n’est pas choquant de traiter de façon différenciée les manifestations du sentiment religieux. Les fondamentalistes et obscurantistes restant en embuscades dans toutes les religions, elles ne sont pas toutes compatibles en effet avec les valeurs républicaines.
Lorsqu’elles relaient l’appel à la liberté ( de conscience, d’opinion, d’expression), à l’égalité (hommes/femmes ), à la fraternité (entre tous les citoyens ), en les reliant à du transcendant, pourquoi les interdire ?
Mais lorsqu’elles remettent en cause ces mêmes valeurs, même et surtout au nom de quelque transcendant mal inspiré, pourquoi ne pas les interdire ?
Ainsi, autoriser les crèches chrétiennes, comme le partage de gâteaux et de friandises pour marquer la fin du ramadan musulman, dans la mesure où l’un et l’autre cultivent et encouragent la fraternité entre nous, ce n’est pas faire une entorse à la laïcité. Au contraire, c’est en manifester le vrai sens.
En l’occurrence, si on pouvait, là, maintenant, puisque c’est de saison, lâcher la pression sur les crèches de Noël et les laisser fleurir un peu, le pays, franchement, ne s’en porterait pas plus mal !
Marie-Christine Bernard
Décembre 2017