Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Que cherchent-ils ? De qui sont-ils les sbires ? Pour qui, pour quoi roulent-ils ?
Qui ? Mais tous ces gens qui s’infiltrent aujourd’hui dans la moindre réunion de paroisse, dans les rangs des conférences, dans les allées des colloques, dans les sacristies, dans les chœurs, dans les nefs et dans les blogs pour épier, traquer, invectiver, mais surtout trier. Car leur obsession c’est de faire le partage net et sans bavure entre les vrais catholiques et les autres. Pour définir un vrai catholique, leur critère est simple : c’est celui ou celle qui pense, parle, agit, prie, fait TOUT COMME EUX.
Alors ils vous prennent de haut, posent des questions pièges, vous tournent autour jusqu’à ce qu’ils aient ce qu’ils soupçonnaient déjà, parce que vous êtes une femme, parce que vous êtes libre dans votre tête, parce que vous gardez au cœur que la Vérité rime avec Chemin et avec Vie, parce que vous ne craignez pas les questions qui restent sans réponse.
Donc le signe que vous êtes différente, ils finissent par le trouver. Et c’est pour eux la preuve que vous n’êtes pas dans la ligne du parti, enfin de leur parti, parti pris en l’occurence, qu’ils prennent pour l’Eglise tout entière.
Petits Torquemada de foire, ils sont incapables d’ouvrir leurs sens intérieurs mais répandent leur tapage à l’extérieur. Jusqu’à Rome sans doute dont ils espèrent recevoir une bénédiction es-spéciale…
Ils croient défendre l’Eglise, ils ne font que la pétrifier. Ils croient la servir, ils la stérilisent. Ils se croient fidèles, alors qu’ils ont mis leur confiance en eux et ceux qui leur ressemblent.
Ils n’ont pas foi en Dieu. Ils lui préfèrent leur religion.

Marie-Christine Bernard
Janvier- Février 2013