Ne pas perdre le sens biblique
Trois rappels, juste en passant, parce que ça urge (et sans prétention à clore quelque débat en cours que ce soit) :
1- Le Christ n’a pas demandé à ses disciples de défendre la civilisation européenne du XIXème siècle, ni celle du XXème d’ailleurs, ni aucune autre…
2- La Bible n’offre aucune réponse aux questions, encore moins à celles qui se posent à nous depuis moins d’un siècle…
3- La Bible n’est de toute façon pas un catalogue de réponses « clef-en-main ». Comme l’enseigne l’Eglise catholique elle-même : il ne faut pas faire de la Bible une lecture littérale, fondamentaliste ! Car c’est le Christ la clef d’interprétation de toute l’Ecriture. Son Esprit seul permet à ceux et celles qui acceptent de laisser son souffle les habiter, d’entrer dans l’intelligence biblique, intelligence intérieure, régulée dans et par une communauté de foi, vérifiée dans la pratique de l’amour à la manière de l’Evangile. C’est par ce chemin-là que la Bible « parle » au cœur, qu’elle éclaire notre raison, et ouvre des chemins de réponse. Elle se révèle ainsi « inspirée » parce qu’inspirante pour aujourd’hui. Elle devient par là : « Parole ». C’est vraiment le b-a-ba de la spiritualité chrétienne.
Alors entendre tel ou tel catholique tirer vers soi tel texte, voire telle phrase, ou tel épisode pour asséner ce qu’il croit être une vérité éternelle, alors que c’est juste la défense de son petit pré carré mental, et parfois social… oui, je l’avoue, ça me file le blues.
Novembre 2012
Marie-Christine Bernard