LA Règle d’or
« Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-même pour eux » Rappel : cette parole est attribuée à Jésus, le Christ. Elle se trouve dans l’Evangile selon Saint Matthieu, au chapitre 7, verset 12 et, sous une autre version, dans l’Evangile selon Saint Luc, au chapitre 6, verset 31. Cette phrase est appelée depuis la nuit des temps LA REGLE D’OR. Qu’on se le dise ! Elle ne concerne ni la dette, ni la crise économique, ni la folie financière, ni les enjeux électoralistes de quelque parti politique que ce soit. C’est dire s’il est pénible de voir, une fois de plus, avec quelle désinvolture l’héritage chrétien se trouve méconnu, malmené, détourné de son propre sens. Car cette phrase, cette Règle d’Or évangélique, en offrant la clef de voûte de toute vie avec les autres, de toute vie relationnelle, sociale, est d’une justesse et d’une profondeur étonnante. Elle mérite un meilleur traitement que son galvaudage par les médias pour qualifier un petit bout de lorgnette d’inconséquents. Mais que faire devant ce mélange de vacuité culturelle, d’arrogance et de panurgisme qui caractérise les faiseurs d’opinions au slogan facile ? Utiliser l’expression « règle d’or » pour qualifier le repère de bon sens qui consiste à arrêter de vivre au-dessus de ses moyens, relève d’un appauvrissement culturel affligeant. Ce n’est même pas une pierre jetée une fois de plus contre le christianisme : c’est juste une négligence d’ignare paresseux, une de plus.
Marie-Christine Bernard
Septembre 2011