Une marque de café a décidé, il y a quelques années, d’inventer la fête des grands-mères pour booster ses ventes du produit du même nom. Une fête commerciale de plus donc, qui n’a jamais caché sa visée publicitaire d’ailleurs. Et comme des moutons les medias et nombre de quidams se sont engouffrés dans le tunnel et nous bassinent avec cette pseudo-fête, s’étonnant au passage que la fête des grands-pères rajoutée après coup pour faire équitable ait trouvé moins d’échos. C’est navrant de naïveté !

Et nous voilà sommés de choisir : soit jouer le jeu commercial pur et dur en marquant cette fête, et c’est consentir à l’arnaque, soit refuser l’arnaque et risquer de décevoir les mamies en n’en faisant rien de spécial. Ah ! C’est malin comme stratégie !
Mais nos mamies méritent mieux que ça ! Reprenons l’initiative et décidons de les fêter, de les fêter de tout cœur le jour de leur anniversaire, ou de leur fête personnelle, celle de la sainte qui porte leur prénom, mieux, des deux ! Rendons-leur visite et recevons-les autant que possible, intéressons-nous à elles, à leur vie, souvent encore active, à leur histoire, à leurs projets car il faut être très très avancé en âge, ou très très diminué, pour ne plus en avoir ! Toutes ne le sont pas ! Et partageons avec elles ce que nous portons sur nos propres routes. Les grands-mères sont des personnes comme les autres, comme nous : elles apprécient de l’éprouver dans le tissu de relations habituelles.
Ne laissons pas les injonctions commerciales commander notre conscience !

Marie-Christine Bernard
Mars 2014