Eté

Ciel bleu, soleil, la route par devant,
et au bout la plage,
ou la verte campagne,
ou la montagne majestueuse,
les amis, les parents, les enfants, les petits-enfants.
Tenues légères
Pieds nus sur le sable, dans l’herbe.
Des petits déjeuners qui s’éternisent dans la douceur de vivre.
Flâner, lire, dormir, rire, se taire.
Bouger, respirer, marcher, nager, danser.
Retrouver le bonheur de se laisser porter par la vie.
Se reposer.
Et laisser remonter à la surface tout ce que la vie habituelle a tassé tout au fond de nous
De cet essentiel qui ne fait pas bon ménage avec le stress, la distraction agitée, le zapping ou la surenchère de gadgets à la mode.
Oui, laisser revenir comme une lame de fond de silence trop longtemps refoulé
Ce qui donne son goût de vie au pain que le corps réclame
Ce qui fait qu’on ne vit pas que de pain.
Cette ouverture vers le ciel par laquelle le corps prend son air d’humanité.
Et si c’était là, à portée de main,
à cueillir,
la promesse mûrie par l’été ?

Marie-Christine Bernard – Eté  2015