Dans ma ville
Dans ma ville, chaque année, aux portes de l’été, un défilé loufoque est organisé dans les rues. La ville indique qu’elle « fait son cirque ». Associations de quartier, écoles de danses, de cirque, fanfares et clubs divers font donc joyeux cortège, et pour ce qui est de la grande parade, le temps d’une soirée voit affluer quelques milliers de badauds sur le parcours.
Bariolés, déguisés, juchés sur d’improbables chars, perchés sur des échasses ou calés dans des voiturettes à pédales, des citoyens de tous âges et de toute condition, bien portants comme handicapés, presque pros ou carrément amateurs, s’amusent devant un public bon-enfant riant sous les jets de confettis, d’eau et de bonbons.
Cette année un éléphant ouvrait la marche en déposant de sa trompe de furtifs câlins sur la tête de monsieur le Maire. Des majorettes déjantées s’éparpillaient sous une fausse panique chaque fois qu’elles lançaient leurs bâtons en l’air, pour être sûres de ne pas le recevoir sur la tête. Et de magnifiques couples costumés à la viennoise intercalaient leurs valses de Strauss d’échappées en gnangnan style de plus déconcertant effet. Des personnes handicapées avaient intégré leurs fauteuils roulants dans leurs costumes et riaient aux éclats.
Voilà : c’est une ville normale qui savoure la paix, l’entente, la simple citoyenneté. Ni slogan ni débordement, juste un bon moment fédérateur et sans prétention.
Un morceau d’été dans notre vivre ensemble.
Bariolés, déguisés, juchés sur d’improbables chars, perchés sur des échasses ou calés dans des voiturettes à pédales, des citoyens de tous âges et de toute condition, bien portants comme handicapés, presque pros ou carrément amateurs, s’amusent devant un public bon-enfant riant sous les jets de confettis, d’eau et de bonbons.
Cette année un éléphant ouvrait la marche en déposant de sa trompe de furtifs câlins sur la tête de monsieur le Maire. Des majorettes déjantées s’éparpillaient sous une fausse panique chaque fois qu’elles lançaient leurs bâtons en l’air, pour être sûres de ne pas le recevoir sur la tête. Et de magnifiques couples costumés à la viennoise intercalaient leurs valses de Strauss d’échappées en gnangnan style de plus déconcertant effet. Des personnes handicapées avaient intégré leurs fauteuils roulants dans leurs costumes et riaient aux éclats.
Voilà : c’est une ville normale qui savoure la paix, l’entente, la simple citoyenneté. Ni slogan ni débordement, juste un bon moment fédérateur et sans prétention.
Un morceau d’été dans notre vivre ensemble.
Marie-Christine Bernard
Eté 2013