Brouhaha médiatique
Quand je décroche huit, dix, quinze jours, pour des temps de reprise spirituelle, je coupe toute source d’info : je ne cherche ni à lire ni à entendre quoi que ce soit des nouvelles du monde, certaine que si une vraie nouvelle – une nouvelle nouvelle ! – arrivait, bonne ou mauvaise, elle me parviendrait d’une façon ou d’une autre. Et ce qui me surprend toujours quand je reviens, c’est que les flots d’infos ininterrompus n’ont rien apporté de vraiment neuf. En bref, je n’ai rien raté. Et je mesure à quel point le brouhaha continu qui cherche à nous scotcher à nos écrans, nos radios, nos journaux et magazines, ce brouhaha est vide, vain, répétitif, indécidable quant à son degré de véracité, monstrueux à force d’occuper nos espaces visuels, sonores, et au final, mentaux.
Qu’elle est bonne cette liberté qu’on a tous de s’en distancier, de préserver du silence, de choisir les sources de ce qu’on regarde, ce qu’on entend, et les moments pour le faire !
Qu’il est bienvenu, le temps gagné par cette régulation !
Qu’il est oxygénant, l’air qu’on respire qu’on n’a pas la tête saturée des bavardages médiatiques !
Qu’elle est bonne cette liberté qu’on a tous de s’en distancier, de préserver du silence, de choisir les sources de ce qu’on regarde, ce qu’on entend, et les moments pour le faire !
Qu’il est bienvenu, le temps gagné par cette régulation !
Qu’il est oxygénant, l’air qu’on respire qu’on n’a pas la tête saturée des bavardages médiatiques !
Marie-Christine Bernard
Novembre 2013