Bonjour l’hiver !
On ne se refait pas ! Que voulez-vous : j’aime l’hiver. Pourtant, je galère, comme beaucoup d’entre vous. Je suis sans cesse en déplacement, mon activité en dépend. Mes deux moyens privilégiés pour ce faire sont : les transports en commun et ma paire de pieds ! C’est dire si ces derniers jours, entre les retards et annulations de train, l’arrêt des services de bus, les pataugeoires urbaines que sont souvent les trottoirs, d’abord gelées à se casser les os, puis gadouilleuses à souhait, sans parler de la valise formant ses propres congères au fil de la marche sur tapis neigeux, bref : quand je dis aimer l’hiver, j’en paie le prix. N’empêche. Le froid me stimule, le blanc m’apaise, l’air vif clairife mes idées, le plus de lenteur imposé à tous me repose. Et puis, secrêtement, une jubilation discrete se réveille : les saisons suivent leur cours. Elles n’ont que faire de nos villes de béton et de nos réseaux virtuels, de nos routines et de nos prétentions à dominer le tout de l’existence. Elles font leur travail. Elles participent à offrir à l’humanité les conditions nécessaires pour vivre sur la terre. L’hiver a ses raisons. Il ne fait pas mauvais donc. Il fait son boulot.
Marie-Christine Bernard – décembre 2010