Le dimanche est devenu la journée pour vivre en famille. Que la famille soit recomposée ou pas, qu’elle soit monoparentale ou pas, qu’elle soit nombreuse ou pas, il semble que les parents investissent cette journée avec de plus en plus de constance. Et c’est heureux. Les parents et leurs enfants sont nombreux, à la piscine, ou sur les pistes cyclables, ou dans les parcs de détente où taper dans un ballon reste un must, ou encore au bord des bacs à sable tourniquets et toboggans. J’aime les  croiser, les regarder, les entendre. Les enfants jubilent souvent, râlent parfois un peu sous l’effort, s’éclatent toujours : les parents prennent du plaisir avec eux. Bien sûr, tous les parents n’y sont pas, et oui, c’est vrai, il arrive que des parents laissent leurs enfants s’ébattre sans surveillance et s’isolent dans leurs écouteurs ou leurs lectures. Le monde n’est pas idyllique. De nombreux parents, désemparés, découragés par la dureté de l’existence et l’incohérence de la société, semblent quitter leur responsabilité parentale et le dimanche pour eux est d’abord galère et isolement.  Il n’empêche : maternité et paternité trouvent chez beaucoup d’autres, dans le même temps, des chemins nouveaux pour s’exercer, plus détendus, plus ludiques, le dimanche ;  plus serrés, laborieux, la semaine. Un équilibre se cherche. Les sentiments ont droit de cité, l’affection s’échange sans retenue. Les papas deviennent enfin eux-mêmes. Les mamans partagent le lien.  Même s’il reste du chemin à faire, ne boudons pas le plaisir devant celui déjà parcouru !

Marie-Christine Bernard
14 juin 2010